Traçabilité des diamants sur la blockchain par Elikia Diamond & BE Blockchain
Elikia Diamond, un négociant de diamants basé à Anvers, a lancé sa première collection de bijoux en diamant liés physiquement à des NFTs sur la blockchain Ethereum. L’objectif est de garantir l’authenticité des bijoux et d’améliorer la traçabilité blockchain des diamants lors des échanges, tout en finançant la modernisation de la mine en République Démocratique du Congo via la prévente de NFTs. Cette initiative vise à instaurer un nouveau standard de transparence dans le secteur.
En appliquant la technologie blockchain à un nouveau secteur, BE Blockchain et Elikia mettent en lumière le potentiel d’innovation et de transformation positive de cette industrie.
Vu dans la presse
Un marché sous haute pression
Des cas de blanchiment d’argent, de corruption, de financement du terrorisme ou de conflits en Afrique ont régulièrement mis en lumière les dérives de ce secteur. La Belgique, et plus précisément Anvers, a souvent été pointée du doigt. Le rapport de Hans Merket, “La lutte de la Belgique contre les diamants de conflit : Évaluation des contrôles du secteur diamantifère dans une perspective mondiale”, offre une analyse complète de ce phénomène. Qu’il s’agisse de la fraude “Monstrey”, des “HSBC leaks”, ou plus globalement des révélations sur les circuits de blanchiment dans les Offshore Leaks (2013) ou les Panama Papers (2015), ce sont des sommes colossales qui sont en jeu…
Depuis 2018, des milliards de dollars et d’euros ont été blanchis via des transactions impliquant des négociants de diamants, des cartels de drogue et des banques. Le plus grand scandale lié aux diamants de ces dernières années touche également la Belgique : l’affaire Punjab National Bank (PNB), plus grosse fraude de l’histoire de l’Inde estimée à 1,8 milliard de dollars, révélée en 2018.
Des efforts ont toutefois été déployés. Le Système de Certification du Processus de Kimberley (PK) a été mis en place en 2003 pour empêcher l’introduction de diamants de conflit dans le commerce légal de diamants bruts. Ce système impose aux pays participants de certifier que leurs exportations de diamants bruts ne proviennent pas de zones de conflit. Il vise à empêcher le commerce des “diamants de sang”, extraits dans des zones de guerre et utilisés pour financer des conflits armés ou du terrorisme.
Cependant, le PK ne suffit pas, car certains grands pays importateurs comme Dubaï accordent plus facilement les certifications. Si des centres de négoce ou des pays producteurs avec peu de contrôles internes laissent entrer des diamants de conflit dans la chaîne légale, ils obtiennent quand même le sceau PK. Les autres membres du processus ne peuvent alors que difficilement le détecter, même avec des contrôles stricts.
En réalité, les enquêtes des autorités belges se limitent à la traçabilité documentaire des cargaisons de diamants à l’entrée et à la sortie du pays. La complexité des chaînes d’approvisionnement en diamants et des structures d’entreprise, souvent réparties sur plusieurs juridictions et relations commerciales, facilite le camouflage des fraudes et permet aux documents de passer les contrôles belges sans encombre.
En matière de collaboration public-privé, l’Antwerp World Diamond Centre (AWDC) a accompli de réels progrès pour impliquer un secteur historiquement réticent à la régulation. Toutefois, son influence reste limitée sur les actions des entreprises individuelles.
Le défi majeur pour les autorités belges consiste à détecter et poursuivre les réseaux de contrebande de diamants de conflit. Ces réseaux exploitent les failles juridiques d’autres juridictions pour contaminer le commerce mondial, y compris à Anvers.
Les autorités devraient aussi adopter de nouvelles stratégies pour traiter les causes profondes des conflits et violences liés aux diamants tout au long de la chaîne d’approvisionnement.
Ce manque de transparence sur l’origine des diamants entraîne une perte de confiance des acheteurs, ce qui fait baisser leur valeur. Le marché souffre aussi d’un manque de liquidité, car la majorité des transactions sont privées, rendant difficile la revente et la certification des diamants pour les investisseurs.
Elikia Diamond : de la mine au client final…

Pour répondre à ces enjeux, la technologie des NFTs constitue une solution prometteuse. Ces actifs numériques stockés sur la blockchain servent de preuve de propriété et d’authenticité, aussi bien pour les objets numériques que physiques. Dans l’industrie diamantaire, les NFTs peuvent prouver l’origine et la propriété d’un diamant tout au long de sa chaîne de valeur, de la mine au client, assurant ainsi une traçabilité complète.
Elikia Diamond a été fondée par M. Sese Bomboko, fils de M. Justin-Marie Lokumba Bomboko, signataire de la déclaration d’indépendance de la RDC. Lorsqu’il a repris l’exploitation minière familiale en 2013, son objectif était de proposer des bijoux en diamant issus directement de la mine. Cela a mené au lancement du projet Elikia Diamond à Anvers, en Belgique. En maîtrisant la chaîne de A à Z, Elikia veut rapprocher le secteur minier de ses clients finaux, en défendant transparence et traçabilité.
La vision de M. Bomboko est de moderniser l’industrie du diamant en y instaurant de nouveaux standards d’accessibilité et de transparence. Il est aujourd’hui l’un des ambassadeurs de l’AWDC.

Lorsqu’Elikia a contacté BE Blockchain, elle souhaitait lever des fonds pour moderniser la mine via la prévente de ses bijoux. À l’origine, l’idée était de vendre des jetons ERC20 offrant des réductions. BE Blockchain a proposé une solution plus efficace : une INO (Initial NFT Offering). L’idée ? Vendre des Mintpasses donnant accès à un NFT lié à un bijou, chaque NFT étant associé à un diamant identifiable via un numéro de série.
Un processus qui favorise la transparence

L’objectif est de lancer une première collection de 2520 Mintpasses, chacun étant lié à un NFT. Ce dernier sera associé à une pièce de bijou spécifique de la collection. L’acheteur choisit une catégorie (bague, boucles d’oreilles, pendentif) et un niveau de qualité (1, 2 ou 3). Chaque Mintpass contiendra une pierre aléatoire, ce qui laisse la chance d’obtenir une pierre exceptionnelle, tout en limitant la variation via les niveaux de qualité. L’attribution du NFT se fait ensuite aléatoirement selon les critères sélectionnés.
Tous les diamants extraits en RDC obtiennent leur certificat Kimberley et un certificat minier. Ils sont ensuite envoyés à Anvers, où ils sont taillés dans un laboratoire certifié. Là, un troisième certificat est généré, avec un numéro de série gravé sur le diamant (invisible à l’œil nu). Ces trois certificats sont enregistrés sur la blockchain et liés au NFT. Une base de données liée à chaque NFT permet de suivre l’état de livraison du bijou.
Le NFT lié à un bijou contiendra donc le même numéro de série que le diamant, ainsi que ses caractéristiques (carats, taille, couleur, pureté) et les trois certificats. Tout acheteur potentiel pourra ainsi être rassuré sur l’origine du diamant, contrairement aux pierres issues de trafics non traçables.
Conclusion
BE Blockchain a aidé Elikia Diamond à proposer un nouveau modèle de traçabilité et de transparence. L’intégration des NFTs apporte une réponse aux enjeux du secteur, comme le manque de liquidité ou la difficulté à prouver l’authenticité lors d’un achat. Cette solution ne règle pas tout, mais elle valorise les “diamants sains” et pousse l’industrie vers de meilleures pratiques.
Bien que le secteur soit très conservateur et que l’équipe ait rencontré des résistances, les pays africains s’intéressent de plus en plus à la blockchain. Cela leur permettrait de se rapprocher de leurs clients finaux. L’utilisation de NFTs liés physiquement aux diamants rassure les acheteurs sur l’authenticité, l’origine éthique et la qualité des pierres. D’autres entreprises pourraient suivre cette voie, faisant des NFTs et de la blockchain des standards du secteur.
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